Bienvenue dans l'édition 21 de ma newsletter : le fil d'Agathe.
Chaque dimanche à 10h, je vous déroule un fil d'inspiration pour vivre une vie alignée avec qui vous êtes vraiment.
Aujourd'hui, je voudrais vous parler de notre manière d’aborder l’effort et la réussite. Beaucoup pensent qu’il faut forcer, lutter, se faire violence pour avancer. Pourtant, une autre voie, plus douce, est possible.
Une victoire inattendue
Il y a quelques semaines, j’ai appris à conduire un scooter.
Cela peut paraître anecdotique pour certain·es mais c'est une grande victoire pour moi.
Au Vietnam, le scooter n’est pas qu’un simple moyen de transport : c’est un mode de vie. Conduire un scooter fait partie de la culture et de l'identité vietnamienne.
Pour la majorité des Vietnamiens, le scooter est le seul mode de transport privé. Il n'est pas rare de voir des familles entières, parents et enfants, installés sur un même scooter !
Les Vietnamiens transportent tout avec leur scooter, y compris des marchandises plus insolites que les autres : des animaux, des fruits, des fleurs, et parfois même des meubles de plusieurs mètres ficelés de manière improvisée à l'arrière du siège. Un photographe a d'ailleurs consacré une série photo dédiée aux mille et une façons, parfois improbables, dont les Vietnamiens utilisent leur scooter au quotidien.

Même s'il y'a de plus en plus de voitures dans les grandes villes, le scooter reste le roi sur les routes. Il peut se faufiler facilement entre les véhicules lorsqu'il y'a des embouteillages, emprunter les petits chemins et les rues étroites, tout en pouvant se garer très facilement.
C'est donc l’outil d’indépendance et de liberté au quotidien. Apprendre à le manier, c’était non seulement devenir un peu plus Vietnamienne mais aussi m’ouvrir à une nouvelle forme d’autonomie.
Sauf que… je n’avais jamais conduit.
Conduire un scooter était donc quelque chose qui me faisait envie mais aussi très peur.
L’apprentissage à la dure : ça ne fonctionne pas pour moi
Mon premier essai dans la conduite de scooter a été chaotique.
C’était il y'a quelques mois avec mon grand-frère biologique. Il m'a fait monter sur un scooter, m'a expliqué comment passer les vitesses, et m'a même poussée jusqu'à ce que je sois capable de tenir une trajectoire toute seule. Mais mes bras étaient fébriles, je me sentais incertaine et j'ai perdu le contrôle du véhicule à plusieurs reprises.
Mon frère a vraiment été de bonne volonté pour m'enseigner la conduite mais sa méthode était plutôt "à la dure". Il me poussait à persévérer, à dépasser mes peurs, à répéter encore et encore. Mais plus il insistait, plus je me décourageais.
Alors j’ai décidé d’abandonner. Et j’aurais pu culpabiliser… me dire que j'étais nulle, que je devrais "dépasser mes peurs" comme le dit mon frère, me forcer finalement.
Mais ce n'est pas ce qui s'est passé. Parce qu’aujourd’hui, je sais m’écouter.
Apprendre à la douce : la méthode efficace
Grâce à plusieurs années de travail sur moi, de coaching et de thérapie, je sais de mieux en mieux m'écouter et m'accepter.
J'arrête de me comparer. Je ne culpabilise plus de n'être pas comme les autres, de n'être "jamais assez" ou de ne pas y arriver. Je m'accepte telle que je suis.
Et il y'a une chose essentielle que je sais de moi : je n'apprends pas dans la douleur.
J’ai besoin de douceur, de patience, d’encouragements, d’étapes progressives et d’un cadre rassurant. C'est donc sans culpabilité que j'ai abandonné l'idée de conduire un scooter... dans l'immédiat.
Quelques mois plus tard, ce sont deux amies qui m’ont inspirée à reprendre l'apprentissage de la conduite. Elles avaient relevé ce défi toutes les deux et elles en étaient hyper fières. Elles m’ont partagé une astuce simple : commencer par un vélo électrique avec accélérateur.
Ces vélos sont partout au Vietnam. Les enfants les conduisent avec une aisance déconcertante, sans la moindre peur. Certains n’ont même pas l’air d’avoir 7 ans… et pourtant, ils filent à toute allure !

C'est un mélange entre le vélo et la trottinette électrique car ils possèdent une plateforme sur laquelle poser ses deux pieds. Ces vélos électriques peuvent rouler jusqu'à 30km/h et c'est un bon moyen d'apprivoiser la poignée d'accélération sur un véhicule plus léger et maniable.
Résultat : après quelques heures de pratique sur un vélo électrique, je me sentais prête pour réessayer le scooter.
Je me suis entraînée sur un scooter électrique avec mon compagnon qui sait conduire depuis longtemps. On a d’abord commencé sur un parking pour que je puisse pratiquer. Puis, petit à petit, je me suis lancée dans la circulation, avec lui derrière moi pour me guider, un peu comme une "conduite accompagnée" version scooter.
Après quelques jours, j'ai sauté le cap de conduire toute seule sur le scooter ! Et tout cela m'a paru beaucoup plus facile que je ne le pensais comparé à mes premières difficultés.
Petite vidéo de moi en action 🥳
Le lien avec la reconversion pro
Cette anecdote sur l'apprentissage de la conduite en scooter peut paraître insignifiante mais c'est exactement ce que je constate avec mes clients en transition professionnelle.
La plupart veulent aller trop vite et se mettent une pression énorme. Ils se fixent des objectifs qu'ils ne sont pas réellement capables d'atteindre souvent par manque d'expérience ou de jugement. Ensuite, ils culpabilisent de ne pas avoir réussi, se mettent à douter et perdent confiance en eux.
Mais je vous rassure : tout cela est normal. Nous avons tendance à sous-estimer le temps qu'une transition peut prendre. Parfois, des aléas de la vie s'y rajoutent et nous obligent à revoir nos plans.
Voici 3 conseils que je vous partage pour réussir une transition professionnelle sans se faire violence :
1) S'écouter pour aller à son rythme

Une transition professionnelle est un marathon, pas un sprint. Si vous vous rendez compte que les choses ne se passent pas comme prévu, que vous avez besoin de plus de temps pour réaliser certaines actions ou que votre bien-être en pâtit... plutôt que de culpabiliser, écoutez-vous. Revoyez votre plan : fixez-vous des échéances plus éloignées, des objectifs moins ambitieux ou autorisez-vous une pause.
Souvent, plus on insiste, plus ça résiste. Dans mon cas, j'ai lâché prise par rapport à la conduite du scooter quand je ne me sentais pas bien et j'ai attendu un moment plus opportun pour m'y remettre dans de meilleures conditions. Dans le cas d'une reconversion professionnelle, si vous sentez que quelque chose coince à un endroit, peut-être que ce n'est pas le bon moment pour vous ou que vos objectifs sont à revoir.
2) Découper les étapes

Conduire directement un scooter à vitesse sans aucun entraînement préalable était sûrement trop ambitieux pour moi. Pour réussir, je suis passée par plusieurs étapes intermédiaires : conduire un vélo électrique, conduire un scooter sur un parking, conduire dans la circulation en "conduite accompagnée" jusqu'à conduire dans la circulation seule.
A chaque étape, je rajoutais un niveau de difficulté. Mais comme ces étapes étaient progressives, je pouvais plus facilement réussir chaque nouveau défi que je me fixais.
3) Etre accompagné.e par des personnes bienveillantes

Je n'aurais pas réussi à conduire un scooter sans :
- les encouragements des copines qui sont passées par là avant moi (#sororité)
- la patience et les conseils de mon compagnon qui m'a donné les bons réflexes en termes de conduite et de sécurité
Ce qu’on oublie souvent de dire dans les belles histoires de réussite, c’est à quel point les autres y jouent un rôle essentiel.
Dans une reconversion professionnelle, mes clients sont parfois ralentis par un entourage professionnel ou personnel qui ne les comprend pas. Leurs proches projettent sur eux leurs propres peurs, leur donnent des conseils non sollicités et remettent parfois en question leurs choix.
Ce sont des phrases comme : "Tu n'as pas fait tout ce chemin pour abandonner maintenant", "Tu as déjà de la chance de faire ce métier", "Le contexte économique est compliqué en ce moment, tu ne vas pas retrouver du travail si facilement"...
Dans cet environnement, c'est très difficile de ne pas douter de soi-même. C'est pourquoi il est important de pouvoir s'entourer de bonnes personnes qui vont, à l'inverse, nous écouter, nous soutenir, nous conseiller, pour qu'on puisse atteindre nos objectifs.
Les conséquences sur ma pratique du coaching
Dans ma pratique du coaching, j'adopte une posture douce. Je n'ai pas un style provocant. Je ne botte pas les fesses de mes clients ni les pousse dans leurs retranchements. Je suis coach professionnelle, pas "coach militaire". D'une part, parce que c'est ma personnalité et d'autre part, parce que je suis convaincue qu'on vit beaucoup trop de souffrance au travail pour en rajouter une couche.
Nous vivons dans une société de la performance. On valorise la croissance, le progrès et la volonté de faire toujours mieux qu'hier. Les gens racontent leurs succès, rarement leurs échecs. Et les réseaux sociaux nous poussent à nous comparer sans cesse.
Beaucoup de personnes nous disent : "Il faut" ou "Tu devrais". Mais peu de personnes nous disent : "C'est ok", "Tu as le droit d'être humain", "Je crois en toi", "Comment puis-je t'aider ?"
C'est pour cela que je souhaite offrir cette écoute et cet espace aux personnes que j'accompagne. Se forcer et se donner un coup de fouet peut fonctionner à court-terme. Mais à long-terme, je suis convaincue que c'est le plaisir, l'amusement et la douceur qui nous permettent d'aller plus loin.
🤔 Et vous ?

- Est-ce que vous autorisez à prendre votre temps, à faire des pauses ?
- Est-ce que vous vous comparez aux autres dans votre parcours ?
- Envisagez-vous que le progrès puisse être non-linéaire ?
Et si vous avez besoin d’un accompagnement qui respecte votre tempo, je suis là, pour vous soutenir avec douceur, bienveillance… et efficacité.
N'hésitez pas à me répondre si cette newsletter vous a inspiré, je serais ravie de continuer la discussion avec vous.
A la semaine prochaine !
Si ce que je partage vous plaît, il y a 3 manières dont je peux éventuellement vous aider :
1. Recevez mon programme d'auto-coaching "7 jours pour se poser les bonnes questions" et découvrir de nouvelles perspectives sur la manière de construire votre orientation professionnelle.
2. Envisagez un bilan de compétences éligible au CPF pour faire le point sur votre parcours et définir un projet professionnel en phase avec vous-mêmes.
3. Profitez de mes séances de coaching sur-mesure et à prix conscient pour vous débloquer face à un obstacle ou être accompagnés dans la mise en œuvre de vos aspirations.
Enfin : n'hésitez pas à interagir avec moi en cliquant sur le pouce 👍👎pour me donner votre feedback sur cette newsletter et/ou en me répondant directement à cet email. Je réponds à chaque personne qui m'écrit.