Bienvenue dans l'édition 4 de ma newsletter Le fil d'Agathe !
Chaque dimanche à 10h, je vous déroule un fil d'inspiration pour suivre une vie plus alignée avec qui vous êtes vraiment.
Dans cette édition, je vous parle des émotions et comment les accueillir nous permet de nous connecter à notre authenticité.
Je me suis rendue compte que ce sujet était conséquent cette semaine. Je n'aborderai donc pas les autres rubriques pour que la newsletter reste digeste.
J'ai hâte de savoir ce que vous allez penser de ce format !
💡 La réflexion de la semaine
Et si accueillir toutes nos émotions était la voie de l'authenticité ?
J'aimerais vous dire que déménager au Vietnam est une aventure merveilleuse.
J'aimerais vous dire que je me sens chanceuse d'avoir osé tout quitter pour partir à l'autre bout du monde, dans un pays chaud, exotique, où la nourriture est délicieuse et la vie ne coûte rien.
J'aimerais vous dire que je vis ma meilleure vie ici.
Mais si je vous disais ça, je vous mentirais.
La réalité est bien plus complexe.
Déménager au Vietnam, c'est aussi se sentir cassée par les 14h d'avion et le décalage horaire les premiers jours.
C'est ressentir les premières angoisses quand je commence à réaliser le saut dans le vide que je viens de faire.
C'est porter ma charge mentale parisienne et d'entrepreneuse qui m'a suivie jusqu'ici et n'a pas disparu parce que j'ai changé d'environnement.
Voici un petit aperçu des coulisses émotionnelles de mes premiers jours.
Fatigue, frustration et anxiété
Mon premier jour sur place était vendredi 7 février et je n'avais pas fini toutes mes tâches de la semaine. A peine arrivée, je me suis donc mise au travail pour pouvoir tout terminer.
J'ai eu la bonne idée de commencer par faire ma comptabilité. Premières angoisses.
Je suis dans une situation où mon épargne a pour but de financer ma première année au Vietnam. Je n'ai aucune visibilité sur mes futurs revenus donc toute ma trésorerie prévisionnelle est en négatif. Je réalise qu'il y'a une part de moi qui n'a pas encore intégré que c'est prévu et qu'il faut juste l'accepter.
Le weekend, j'ai continué à travailler : 4h à rédiger la newsletter que je publie tous les dimanches à 10h et un appel avec une prospect à 14h heure française mais 20h du soir pour moi.
J'ai aussi repris le sport après 1 an et demi d'arrêt avec deux séances intenses samedi et dimanche qui m'ont presque empêchée de marcher pendant les jours suivants...
En démarrant ainsi sur les chapeaux de roue, j'ai vite saturé. J'étais épuisée physiquement, avec beaucoup de charge mentale et la frustration de ne pas profiter de mes premiers jours au Vietnam.
Tristesse et deuil
Vivre au Vietnam n'est pas un choix anodin. Pour certains, le Vietnam est juste un pays d'Asie. Pour moi, c'est le pays d'où je viens.
J'ai donc des enjeux particuliers avec ce pays qui réveillent des émotions difficiles. Je ressens parfois de la tristesse quand je vois des familles et des enfants dans la rue ou dans les parcs.
Aller à la rencontre de moi-même, c'est remuer les blessures qui me façonnent. C'est aussi faire le deuil de certaines choses : d'un pays que je n'ai pas connu, d'une petite fille que je n'ai pas été, d'une langue que je n'ai pas apprise.
Faire le chemin inverse aujourd'hui, ce n'est pas vouloir rattraper le temps perdu, c'est accepter que les choses se soient passées autrement. L'histoire que j'ai vécu fait la personne que je suis aujourd'hui. Je fais le deuil d'une autre version de moi-même qui n'a jamais existé.
Emerveillement et légèreté
Mes premiers jours au Vietnam, c'était aussi m'émerveiller des petits détails et des bizarreries qui font le charme de ce pays. L'humidité qui m'enveloppe de sa chaleur réconfortante. Les premières ampoules aux pieds en remettant les sandales. Les premiers boutons de moustique. L’odeur enivrante du jasmin dans les rues. La couleur fuchsia des bougainvilliers. Le rouge des décorations du Têt. Les klaxons des scooters. Un restaurant au rez-de-chaussée d’une maison. Une marchande qui jette son seau d’eau au milieu de la chaussée. Les mots en vietnamien sur les pancartes.
C'est aussi rire avec mon compagnon qui aime faire le pitre et dont l'humeur est toujours positivement stable. Manger à l'extérieur tous les jours et me régaler de bouillons de nouilles et de légumes. Ecouter le cri du gecko le soir, observer les grenouilles et apprivoiser les chats dans la rue.
Les leçons apprises
Tout cet arc-en-ciel d'émotions m'a fait comprendre plusieurs choses.
- Etre tolérant envers soi-même
En me faisant coacher cette semaine, j'ai réalisé en riant que j'étais frustrée de mon expérience alors que cela ne faisait que quelques jours que j'étais arrivée ! C'est le début, c'est normal que tout ne soit pas parfait.
- Prévoir du temps pour se reposer
J'ai démarré sur les chapeaux de roue à peine le pied posé au Vietnam en gardant ma charge de travail habituelle et mes impératifs professionnels, sans anticiper que j'aurais besoin d'un sas de décompression entre le stress du déménagement et le démarrage de ma nouvelle vie.
- Accueillir toutes les émotions
Les périodes de changement sont des périodes complexes où plusieurs émotions, agréables et désagréables se mélangent. Même si nous avons choisi ce changement pour le meilleur, nous ne pouvons pas toujours y échapper.
Cela peut être :
- la tristesse liée au deuil de notre passé et de cette version de nous-mêmes qui disparaît peu à peu
- l'anxiété liée à la peur de l'inconnu et de l'échec
- la frustration causée par le décalage entre l'idéal et la réalité
Reconnaître ces émotions, les avouer et les accepter, c'est se connecter à notre authenticité, à qui nous sommes vraiment, sans se cacher derrière une version idéalisée du changement.
C'est accepter toutes les parts de soi-même et continuer à apprendre sur nous-mêmes. Reconnaître avec sourire que nous n'y sommes pas encore, observer avec douceur nos limites et en prendre soin.
🤔 Et vous ?
Vous autorisez-vous à parler ouvertement de ce qui n'est pas toujours rose pour vous sentir authentique vis-à-vis des autres ?
Comment pouvez-vous diminuer vos exigences et vous autoriser plus de temps pour faire les choses ?
Que pouvez-vous mettre en place pour prendre soin de vous, en période de transition ?
📩 Donnez-moi votre avis
Est-ce que vous avez remarqué que ce format est différent de d'habitude ? Je n'ai pas abordé les rubriques habituelles comme "La citation de la semaine" ou "La ressource de la semaine".
Est-ce que cela vous a manqué ?
Ou bien appréciez-vous ce format, plus focalisé sur un seul sujet ?
Je serais curieuse d'avoir votre avis. Pour cela, il suffit juste de m'écrire une réponse à ce mail.
A la semaine prochaine !
Si ce que je partage vous plaît, il y a 3 manières dont je peux éventuellement vous aider :
1. Recevez mon programme d'auto-coaching "7 jours pour se poser les bonnes questions" et découvrir de nouvelles perspectives sur la manière de construire votre orientation professionnelle.
2. Envisagez un bilan de compétences éligible au CPF pour faire le point sur votre parcours et définir un projet professionnel en phase avec vous-mêmes.
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