4 conseils pour provoquer la chance

Bienvenue dans l'édition 11 de ma newsletter : le fil d'Agathe.

Chaque dimanche à 10h, je vous déroule un fil d'inspiration pour aller vers une vie plus alignée avec qui vous êtes vraiment.

Aujourd'hui, je voudrais vous parler de la chance :

• qu'est-ce qui fait qu'une personne réussit mieux qu'une autre ?
• pourquoi certaines personnes décrochent des opportunités et pas d'autres ?
• comment provoquer la chance pour vous-mêmes ?

Bonne lecture !

💡 La réflexion de la semaine

La chance, ça se provoque !

Aujourd'hui, je vous écris de Hoi An au Vietnam.

La semaine dernière, il y avait le Festival des Nomades Digitaux organisé dans la ville. A cette occasion, j'ai assisté à un événement atypique sur le thème de la chance.

L'événement était animé par mon ami Johann, en voyage au Vietnam. Johann est conférencier-magicien. A travers des tours de magie surprenants et des histoires captivantes, il nous transmet des clés pour développer nos compétences.

Johann est une des personnes les plus chanceuses que je connaisse :

• il exerce un métier qui le passionne depuis qu'il est enfant
• il n'a jamais connu de difficultés à trouver du travail
• il fait des rencontres facilement, parfois même avec des célébrités
• il décroche régulièrement de nouvelles opportunités professionnelles

Le fréquenter, écouter sa vision du monde et voir la manière dont il interagit avec les gens est une source d'inspiration et d'apprentissage.

Et je me suis dit que vous transmettre les quelques clés que j'ai apprises de lui vous serait utile pour que vous puissiez, vous aussi, décrocher les opportunités professionnelles que vous recherchez !

Clé n°1 : observer

Un soir à Paris, Johann se promène dans la rue. Il est dans son quartier, près du Louvre et à un feu rouge, il aperçoit le célèbre Edouard Baer sur son scooter. Il l'aborde, Edouard gare son scooter et discute avec lui pendant une quinzaine de minutes. A la fin de la conversation, il lui propose de lui offrir 2 places pour venir le voir au théâtre Marigny. Un vrai coup de chance ! Il y'avait d'autres passants mais personne ne l'avait reconnu sur son scooter.

Quelques années plus tard, Johann retourne voir Edouard Baer au théâtre, en ayant cette fois acheté son billet. Mais c'était un jour où il faisait chaud, il était mal placé au niveau du balcon et n'entendait rien. A cause de ces mauvaises conditions qui l'empêchent de profiter du spectacle, il décide de quitter le théâtre et se promène dans la rue, à la nuit tombée. Soudain, en regardant par terre, il aperçoit un billet de 500€ plié en trois ! Autre coup de chance ! Encore une fois, des gens passaient autour mais personne ne l'avait remarqué.

A travers ces deux anecdotes, Johann nous transmet sa première clé : la chance sourit à ceux qui savent observer !

Clé n°2 : tenter sa chance

Un jour, Johann doit se rendre dans les locaux de L'Oréal pour donner une conférence mais il est en retard. Il attend son taxi Uber depuis un moment et celui-ci n'arrive pas. Le taxi semble bloqué dans les bouchons. Pour gagner du temps, Johann décide de marcher vers lui. En slalomant entre les voitures, il reconnaît la plaque d'immatriculation du taxi et demande au chauffeur s'il peut monter. Mais le chauffeur ne peut pas le prendre car il a un encore son client à l'arrière qu'il doit déposer avant. Après une seconde d'hésitation, Johann tente sa chance. Il se penche vers la vitre et demande au client s'il serait d'accord pour qu'il monte dans le taxi en lui expliquant qu'il est en retard pour arriver à un rendez-vous important. Et contre toute attente, le client accepte ! Johann s'assoit à côté de lui. L'homme lui demande ce qu'il fait ici et c'est ainsi que démarre la conversation. Il finit par prendre sa carte de visite et par la suite, Johann nous apprend que cet homme lui a apporté plusieurs opportunités professionnelles et est devenu un ami précieux. Et voici comment une simple demande peut changer la vie !

Clé n°3 : parler aux inconnus

La chance ne tombe pas du ciel, elle se provoque. Et les opportunités viennent de ceux qui nous entourent. Nous avons peu de chances d'avancer si nous restons seuls dans notre coin. Tous les jours nous passons à côté d'inconnus à qui nous n'adressons pas la parole : imaginez combien d'opportunités manquées cela pourrait représenter ?

S'il y'a une chose que j'admire chez Johann en tant qu'introvertie, c'est sa capacité à aborder facilement des étrangers dans la rue. J'ai remarqué qu'il ne les aborde pas n'importe comment. Il n'utilise pas des phrases banales qui pourraient paraître un peu bizarres venant d'un inconnu comme "Bonjour, comment ça va ?" ou "Bonjour, comment tu t'appelles ?". Il utilise une question d'accroche directement en lien avec l'environnement immédiat, qui est facile à répondre pour son interlocuteur, ce qui permet de rendre la conversation naturelle en lui donnant un contexte.

Par exemple, alors que je me promenais avec Johann en sortant d'un café, je l'ai vu aborder une femme qui marchait derrière nous. Elle lisait un livre sur la table à côté de nous un peu plus tôt. Alors que je n'avais pas du tout fait attention à cette personne, Johann avait plus ou moins aperçu le titre du livre qu'elle lisait. Il l'a abordée sur le chemin grâce à cette observation : "Bonjour, je vous ai vu lire un livre tout à l'heure, je crois qu'il s'agissait de... est-ce exact ?".

Bien sûr, poser la première question ne suffit pas pour créer une conversation. Il faut rebondir ensuite, notamment en se présentant à son tour, ce qui n'est pas toujours évident ou pertinent si la personne est pressée. Parfois la conversation retombera et il ne se passera rien de très intéressant. Mais vous avez l'idée.

Pour ceux qui ont du mal à faire le premier pas, poser une question à un inconnu est déjà un excellent exercice. J'ai beaucoup aimé une astuce que Johann nous a donné pour débuter : allez au restaurant, saluez les personnes autour de vous et demandez quel plat ils ont choisi ou recommandent.

Clé n°4 : donner avec le cœur

Johann nous a raconté une anecdote sur une animation qu'il avait faite pour des enfants à un événement. Il gonflait des ballons pour les sculpter en différentes formes : un chien, un ours, une fleur... Les enfants rafolent de ça ! Mais pour éviter qu'ils n'abusent de cette attraction, il les prévenait que si le ballon explose, il ne leur en donnerait pas un autre.

Alors que la fin de la journée approche, Johann entend d'un coup un gros claquement. C'était un petit garçon adorable qui avait fait exploser son ballon par mégarde. Mais Johann ne pouvait pas déroger à la règle qu'il avait lui même communiquée devant tous les autres enfants...

Il lui a dit, avec beaucoup de peine, qu'il ne pourrait pas lui refaire de nouveau ballon. Après quelques secondes de silence, une petite fille qui hésitait est allée vers le petit garçon tout triste. Elle lui a dit "tiens, tu peux prendre le mien". Toute l'audience s'est attendrie et Johann, pour remercier la petite fille de son geste, lui a sculpté un autre ballon spécialement pour elle. Elle a fini par avoir le plus beau ballon de la salle et tous les autres enfants l'enviaient.

La leçon de l'histoire ? En étant généreux et sincère, vous créez un lien avec les gens. C'est ce lien qui donnera envie aux autres de vous aider.

Ce que je retiens sur la chance

Finalement, à travers cette conférence et à force de fréquenter Johann, je comprends que la chance n'est pas forcément un hasard, quelque chose qui tombe du ciel, comme on pourrait le penser.

La chance peut se provoquer, en étant observateur, en tentant sa chance, en se connectant aux autres et en donnant avec le cœur.

La chance demande des compétences comportementales (soft-skills) qui peuvent être innées chez certains mais qui peuvent aussi s'apprendre avec de l'entraînement.

Ces compétences me paraissent particulièrement essentielles lorsqu'on est en reconversion professionnelle à la recherche de nouvelles opportunités.

Je me suis rendue compte que ne pas avoir ces compétences peut devenir un réel handicap en discutant récemment avec un jeune homme qui souhaitait en savoir plus sur le coaching. Appelons-le Tom.

Tom est une personne très intelligente et talentueuse qui fait partie des meilleurs employés de son entreprise. Mais il est confronté à un plafond de verre : il ne sait pas comment évoluer. Il a beaucoup d'options possibles devant lui et n'arrive pas à faire de choix. Aucun ne semble meilleur qu'un autre. Chaque choix semble jalonné d'incertitudes et de potentiels inconvénients.

Je discute avec Tom de l'enquête métiers dans les bilans de compétences : cette phase d'investigation qui consiste à aller contacter des personnes dans les domaines qui nous intéressent pour vérifier nos hypothèses et les confronter au terrain.

Mais Tom a un problème : il n'ose pas aller vers les gens. Il n'arrive pas à contacter un inconnu pour lui poser une question ou lui demander un service car il a l'impression de déranger. Il préfère rester seul, avec ses questions sans réponse, à les tourner dans tous les sens, quitte à complexifier encore plus son problème.

Après cette conversation, il a réalisé que ses difficultés à aller vers les autres limitaient aujourd'hui son évolution professionnelle et que c'était l'axe sur lequel il souhaitait s'améliorer pour débloquer de nouvelles opportunités.

💭La citation de la semaine

🤔 Et vous ?

• A quel point vous sentez-vous chanceux sur une échelle de 0 à 10 ?
• Quelle est la dernière fois que vous vous êtes sentis chanceux ? Que s'est-il passé et comment avez-vous contribué à provoquer cette situation ?
• Quelle clé parmi les quatre proposées (observer, tenter sa chance, parler à un inconnu, donner avec le cœur) aimeriez-vous pratiquer ou renforcer ?

N'hésitez pas à me partager vos anecdotes et vos réflexions, je serais ravie de continuer la discussion avec vous.

Et si vous voulez en savoir plus sur mon ami Johann, n'hésitez pas à le suivre sur LinkedIn ou à consulter son site internet !

A la semaine prochaine,