L'enfant et l'adulte en nous : qui doit gagner ?

Bienvenue dans l'édition 7 de ma newsletter Le fil d'Agathe !

Chaque dimanche à 10h, je vous déroule un fil d'inspiration pour suivre une vie plus alignée avec qui vous êtes vraiment.

Dans cette édition, je vous parle de :

1. Comment réconcilier l'enfant et l'adulte en nous
2. Un exercice pour s'offrir des permissions
3. Mes actualités du moment

💡 La réflexion de la semaine

Le conflit entre l'enfant et l'adulte en nous

Je suis partie au Vietnam pour vivre une expérience unique dans ma vie. Mais depuis que je suis arrivée, j’ai du mal à faire une pause.

Une partie de moi veut ralentir, s’amuser, explorer. L’autre me rappelle mes responsabilités, m’incite à produire, à avancer. C’est un véritable tiraillement entre deux forces intérieures :

• L’enfant en moi qui veut jouer, prendre du plaisir, vivre des aventures.
• L’adulte qui répète qu’il faut travailler, gagner de l’argent, être sérieux.

En étant ma propre patronne, j'ai appris à me fixer des objectifs par moi-même et à me discipliner pour travailler. C'est une véritable force.

Mais maintenant, cette force devient aussi un frein. Elle m'empêche de lâcher-prise sur mes objectifs et ma "to-do liste" pour vivre quelque chose de plus profond, de plus sensible, de plus intangible.

Récemment, j’ai partagé ce conflit intérieur avec les membres de mon club d’entrepreneurs. Et comme toujours, nos échanges ont été une révélation.

L’adulte au service de l’enfant

Le premier retour que j’ai reçu a changé ma perception :
Le rôle de l’adulte n’est pas de réprimer l’enfant, mais de lui offrir l’espace dont il a besoin pour s’épanouir.

Au lieu de voir mon adulte intérieur comme un censeur, je peux le voir comme un guide bienveillant. Il peut créer un cadre qui sécurise l’enfant, lui permettant de jouer et d’explorer sans culpabilité.

L'éducation que nous avons reçue joue sur la manière dont nous nous limitons en tant qu'adultes. J'ai eu une éducation plutôt stricte avec des parents qui mettaient l'accent sur le travail et les études. Il y'a donc une voix en moi qui me dit souvent "fais attention" ou "tu ne travailles pas assez". Alors que l'adulte peut avoir une autre posture, écouter les besoins de l'enfant et négocier avec lui.

L’importance des limites

Un autre entrepreneur a filé la métaphore :
🔹 Un enfant a besoin de limites pour se sentir en sécurité et jouer librement.
🔹 Un adulte a besoin de poser un cadre clair à l'enfant pour le protéger.

Alors, pourquoi ne pas établir mes propres règles du jeu ?
Par exemple, m’accorder six mois sans pression. C'est-à-dire qu'en dehors de l'accompagnement de mes clients en coachings et bilans de compétences, je ne m'impose pas de charge de travail supplémentaire pour développer mon activité (communication, marketing, développement commercial et tutti quanti). Si j'ai envie de le faire spontanément, je le fais, mais sinon, je ne me flagelle pas.

Et au bout de six mois, je fais le bilan et je réajuste si besoin.

Ce qui m’a rassurée, c’est le témoignage d’un entrepreneur qui s’était offert quatre mois de voyage après avoir quitté son job. Finalement, il n’a pas eu besoin d’autant : l’envie de travailler est revenue naturellement, simplement en lui laissant de l’espace ! Paradoxalement, c’est en s’autorisant à ne pas travailler qu’on retrouve naturellement l’envie de créer.

Voir la pause comme un investissement

Ce relâchement qu'on s'autorise n'est pas forcément à considérer comme un temps perdu qui nous ferait "prendre du retard".

On a cette culture de l'éducation en France qui considère les parcours réussis comme étant linéaires. Il y'a peu de place pour les années sabbatiques et les expérience "en dehors du cadre". Alors dès qu'on s'arrête pour faire une pause, on se retrouve "en retard" par rapport aux autres qui ont continué d'avancer.

Mais la pause est bénéfique. Beaucoup d'entre nous l'ont expérimenté pendant le Covid. Elle nous permet d'entrer en introspection et de nous connecter à nous-mêmes. Elle permet aussi d'intégrer des apprentissages, de trouver de l'inspiration et de la créativité.

En vivant pleinement mon aventure au Vietnam, j'expérimente des choses que mes clients ne s'autorisent pas encore, j'apprends et je gagne en expérience, ce qui fera de moi une meilleure coach, une coach unique.

🤔 Et vous ?

Je vous propose un exercice pour vous offrir, vous aussi, des permissions.

Si vous êtes en transition professionnelle ou que vous avez envie de changement, peut-être que vous ressentez ce même conflit entre l'enfant et l'adulte en vous.

• Vous avez peur d’arrêter de travailler et de ne plus avoir de revenus.
• Ou vous avez déjà fait une pause, mais la culpabilité vous empêche de lâcher prise.

Et si être responsable, c’était aussi écouter la part de vous qui a besoin de souffler ?

Et si vous autoriser à ne pas travailler était justement ce qui allait vous redonner l’envie de construire ?

Réflexions pour vous :

Prenez un moment pour y réfléchir… et pourquoi pas, pour vous accorder enfin cette pause que vous méritez.

📰 En ce moment

Mon périple a vélo dans le Delta du Mékong a commencé. Je me découvre sous un autre jour en dépassant mes limites physiques et mentales. J'ai éclaté mon record en roulant 90 km en une journée sous une température de 30° !

Mais surtout, je redécouvre des joies simples en puissance x 1000. Faire une pause à l'ombre, boire une boisson fraîche, manger un repas fait maison au bord de la route, avoir des interactions avec des locaux comme un sourire ou un "hello !". Je me rends compte que cela correspond à ce que je recherche : vivre la vie plus intensément tout en restant dans la simplicité.

Voici une vidéo pour vous donner un aperçu :

Et quelques clichés de l'aventure :