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8 raisons pour lesquelles vous n'êtes pas épanoui(e) au travail

Vous avez un sentiment de mal-être diffus au travail mais vous n'arrivez pas vraiment à identifier ce qui cloche ? Peut-être qu'il s'agit d'une ou plusieurs de ces raisons...
8 raisons pour lesquelles vous n'êtes pas épanoui(e) au travail
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Aujourd'hui, je voudrais vous parler des 8 conditions d'accomplissement.

Ces 8 conditions ont été théorisées par Linda Guillon, avec qui j'ai réalisé un bilan de compétences l'année dernière. J'ai trouvé que ce modèle était particulièrement structurant pour :

  • diagnostiquer sa situation professionnelle actuelle : pourquoi est-ce que je ne me sens pas bien dans mon travail ? qu'est-ce qui ne va pas ?
  • dessiner son idéal professionnel futur : de quoi aurais-je besoin pour me sentir complétement épanoui(e) ?

Qu'est-ce que les "8 conditions d'accomplissement" ?

Ce sont 8 conditions qui sont essentielles pour se sentir bien au travail. Lorsqu'elles ne sont pas remplies, la personne sur sur-adapte, c'est-à-dire qu'elle s'adapte excessivement à un travail qui ne lui correspond pas vraiment.

Sur le long-terme, cela peut créer :

  • de la démotivation
  • du stress
  • des mécanismes de protection (désengagement, absentéisme, burn-out…)

Ces 8 conditions ont été identifiées par Linda Guillon au fil de son expérience, de ses questionnements et de ses recherches sur les théories de la motivation, la PNL, les neurosciences, le processus de créativité et les pédagogies actives.

Chaque condition est associée à une question afin de vous aider à faire votre bilan personnel.

1) Vous n'aimez pas les personnes avec qui vous travaillez

Cette première condition est celle du sentiment d'appartenance (avec qui et pour qui ?).

Pour se sentir bien au travail, on a besoin de se sentir bien avec les gens qui nous entourent : cela peut être les collègues mais aussi les gens pour qui on travaille (clients, bénéficiaires).

Peut-être que vous aimez votre métier en tant que tel, mais que vous n'êtes pas à l'aise avec le public pour qui vous travaillez, ou les gens avec qui vous travaillez. Par exemple :

  • Vous êtes formateur·ice pour des cadres supérieurs en entreprise qui sont déjà privilégiés alors que vous aimeriez plutôt aider des jeunes en difficulté pour que votre travail ait plus de sens ou plus d'impact à vos yeux.
  • Vous êtes consultant·e dans un cabinet réputé, mais vous ne partagez pas les mêmes valeurs que vos collègues. Ils sont très compétitifs, tournés vers les résultats financiers, alors que vous valorisez l’humain et la collaboration. Vous vous sentez isolé·e, en décalage, et vous devez sans cesse porter un masque pour « faire comme si ».

2) Votre potentiel est sous-exploité

Cette deuxième condition est celle de vos talents et points forts (comment ?).

Pour prendre du plaisir au travail, on a besoin de faire les choses à sa manière et notamment en mobilisant nos talents et nos forces.

Peut-être que vous appréciez vos collègues au travail, ou les personnes pour qui vous travaillez, mais que les méthodes de travail ne vous correspondent pas. Par exemple :

  • Vous êtes chargé·e de communication dans une grande entreprise, mais vos missions sont très cadrées : rédiger des comptes rendus, suivre des plannings, appliquer des directives. Or, votre vraie force, c’est la créativité et la prise d’initiative. Vous vous sentez bridé·e, sous-utilisé·e, et la frustration monte de semaine en semaine.
  • Vous êtes coach indépendant·e, et vous adorez personnaliser vos accompagnements. Mais on vous demande de suivre un protocole strict, avec des scripts et des outils imposés. Vous perdez le lien avec votre intuition, votre style naturel, et cela vous démotive profondément.

La non-utilisation de ses talents et de ses forces peut aussi être lié à une méconnaissance de soi.

Par exemple : vous avez enchaîné plusieurs postes sans vraiment vous poser. Vous êtes très adaptable, vous avez l'impression d'être efficace, apprécié·e… mais incapable de dire ce qui vous fait vibrer ou ce qui vous rend vraiment bon·ne dans ce que vous faites. Vous vous sentez souvent « à côté » de vous-même, avec l’impression de ne jamais trouver votre place.

3) Vos horaires vous épuisent

Cette troisième condition concerne l'équilibre de vie et le rythme (quand ?).

Depuis l’enfance, on nous habitue à vivre au même rythme que tout le monde : entrer à l’école à heure fixe, manger, dormir et progresser d’une classe à l’autre selon un calendrier commun. On finit par croire que nous fonctionnons tous pareil. Et pourtant… chacun a son propre rythme. Ne pas le respecter peut engendrer des problématiques de performance et est souvent une des causes de burn-out.

Peut-être que vous aimez votre métier, mais le rythme qu'on vous impose vous épuise. Par exemple :

  • Vous êtes infirmier·e de nuit alors que votre corps fonctionne bien mieux en journée. Vous aimez prendre soin des autres, mais vous vous sentez constamment fatigué et irritable.
  • Depuis plusieurs années, vous souffrez d’insomnies chroniques. Les réveils très tôt et le rythme imposé par votre poste aggravent votre épuisement. Vous êtes moins patient·e, plus irritable, et vous avez du mal à garder votre clarté mentale. À terme, cela menace votre santé et votre performance.

4) Votre travail n'a pas de sens

Cette quatrième condition concerne le sentiment d'utilité et d'accomplissement (pourquoi ?).

Pour être épanoui, nous avons besoin de se sentir utile. Ce sentiment d'utilité peut varier en fonction des personnes et se situer à différentes échelles. Pour certains, être utile pour son entourage immédiat est suffisant. Pour d'autres, le sentiment d'utilité peut s'étendre à l'échelle de l'entreprise et de sa raison d'être.

Peut-être que vous aimez votre métier ou votre environnement de travail mais que vous ne voyez plus de sens dans ce que vous faites. Vous n'avez pas l'impression d'être utile aux autres ou à la société.

Par exemple :

  • Vous êtes chef·fe de projet dans un grand groupe, et vous passez vos journées à coordonner des actions, gérer des plannings, compiler des rapports. Mais tout se fait à distance, en chaîne, sans retour terrain. Vous ne savez jamais si ce que vous faites a vraiment un impact.
  • Vous travaillez depuis 10 ans dans une entreprise dont la mission vous enthousiasmait à vos débuts. Mais avec le temps, la stratégie a changé, la quête de performance a pris le dessus sur l’humain. Vous continuez par loyauté, par automatisme… mais au fond, vous sentez que vos valeurs ne sont plus respectées.

5) Votre environnement vous freine

Cette cinquième condition concerne le contexte et l'environnement de travail (où ?).

L'environnement dans lequel on travail a un impact direct sur la performance. Nous n'avons pas tous les mêmes manières de fonctionner ni le même niveau de sensibilité à l'environnement.

Par exemple :

  • Suite à une restructuration, vous êtes passé·e de bureaux fermés à un open space en flex office. Avant, vous aviez vos repères, votre cocon, un espace où vous pouviez vous concentrer. Aujourd’hui, vous perdez du temps à trouver une place, vous êtes dérangé·e en permanence, et vous rentrez épuisé·e sans avoir avancé comme vous le souhaiteriez.
  • Votre trajet domicile-travail vous épuise. Votre poste vous plaît, vos missions vous stimulent… mais vous passez 2h30 par jour dans les transports. Au début, vous pensiez pouvoir gérer. Mais aujourd’hui, la fatigue s’accumule, votre patience diminue, et votre motivation s’effrite.

6) Vous avancez, mais vous ne savez plus vers quoi

Cette sixième condition concerne la direction et la dimension du projet professionnel (vers où ?).

Les personnes qui ne savent pas vraiment où elles vont, pourquoi elles travaillent, quel est l'objectif derrière... vont être plus préoccupées par une destination à atteindre et des résultats à obtenir... mais sans forcément apprécier le chemin à parcourir.

Ce manque de perspective peut les amener à se lasser rapidement lorsqu'elles rencontrent des difficultés, des imprévus ou bien à se décourager dès qu'elles auront besoin de faire un "pas de côté" pour atteindre leurs objectifs.

Par exemple :

  • Depuis toujours, vous avez entendu dans votre famille que « réussir, c’est devenir avocat·e ». Alors vous l’êtes devenu·e. Mais au moindre obstacle que vous rencontrez au quotidien, vous doutez et vous angoissez. Parce qu’au fond, ce projet n’est pas vraiment le vôtre. Vous avez suivi une direction dictée par l’extérieur, et aujourd’hui, vous ne savez plus ce qui vous anime réellement.
  • Vous avez gravi les échelons, changé de poste, augmenté votre salaire.
    Sur le papier, tout va bien. Mais intérieurement, vous vous sentez de plus en plus vide. Vous avancez par réflexe, en suivant un schéma de « réussite »… sans savoir vers quoi vous allez vraiment.

7) Vous êtes en insécurité financière

Cette septième condition concerne le rapport au risque (combien ?).

Si vous n'êtes pas payé suffisamment ou avez besoin d'une forte sécurité ou stabilité financière, cela empêche votre cerveau de se focaliser sur autre chose et peut nuire à votre performance ou votre bien-être au travail.

Par exemple :

  • Vous avez un CDI, un poste stable, mais votre rémunération ne couvre pas correctement vos besoins. Vous vous restreignez au quotidien, vous vivez avec une tension constante liée à l’argent. Difficile, dans ces conditions, de se projeter ou d’oser prendre des initiatives. Votre énergie est absorbée par la gestion de l’insécurité financière.
  • Vous avez choisi l’indépendance pour plus de liberté… mais en réalité, vous vivez dans l’angoisse de ne pas avoir assez de clients le mois suivant. Cette instabilité chronique vous pousse à accepter des missions qui ne vous ressemblent pas, à travailler sans relâche, par peur du manque. Vous vous éloignez de ce qui vous anime vraiment… et votre santé en pâtit.

8) Votre travail ne vous intéresse plus

La huitième condition concerne les centres d'intérêts (quoi ?).

Peut-être que vous vous sentez compétent·e et utile dans votre travail mais que vous ne travaillez pas vraiment dans le domaine ou sur les sujets qui vous intéressent.

Par exemple :

  • Vous êtes journaliste, mais on vous assigne des sujets « grand public » qui ne vous parlent pas : lifestyle, consommation, people… Or, ce qui vous anime profondément, ce sont les sujets de société, les enquêtes de fond, les récits engagés. Chaque article que vous écrivez vous éloigne un peu plus de votre flamme intérieure. Vous faites bien le job, mais sans goût, sans vibration.
  • Vous étiez expert·e en data, passionné·e par l’analyse et les modèles complexes. Puis vous avez été promu·e manager. Aujourd’hui, vous passez vos journées en réunions, à gérer des plannings, des conflits, des objectifs. Vous ne touchez plus à ce qui vous faisait vibrer, et malgré la promotion, vous avez l’impression de perdre ce qui vous rendait vivant·e au travail.

🤔 Comment faire votre bilan personnel ?

  1. Parcourez chaque condition d'accomplissement et demandez-vous si elle est remplie. S'il y'a des nuances (parce que tout est rarement noir ou blanc), notez les points positifs et les points négatifs par rapport à cette condition.
  2. Mettez une note de satisfaction sur 10 pour chaque condition. Le chiffre 1 étant "condition pas remplie du tout" et le chiffre 10 étant "condition totalement remplie".
    1. Par exemple, pour la condition 1 qui est le sentiment d'appartenance, vous pourriez mettre 5/10 parce que vous appréciez vos collègues mais pas forcément les clients pour qui vous travaillez.
  3. Identifiez les 2 conditions qui ont les notes les plus basses. Ce sont celles sur lesquelles vous pouvez essayer d'agir en priorité.
    1. Quelles actions pourriez-vous mettre en place pour les améliorer ?
    2. Que devriez-vous changer ?

J'espère que cet exercice vous apportera la clarté qu'il a pu m'apporter.

Cela m'a personnellement permis de mettre des mots sur un mal-être que je ressentais dans mon métier précédent.

Je n'arrivais pas à identifier clairement ce qui clochait. Car il y'a souvent des aspects positifs qui se mélangent avec des aspects négatifs. Parfois, on a vaguement conscience des aspects négatifs car on les subit au quotidien mais on ne les réalise pas pleinement avant de les pointer du doigt.

Et si vous ressentez le besoin de creuser cet exercice par un coaching ou de faire un bilan de compétences complet pour trouver une voie qui vous correspond mieux, vous pouvez prendre un rdv avec moi ici.


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1. Recevez mon programme d'auto-coaching "7 jours pour se poser les bonnes questions" et découvrir de nouvelles perspectives sur la manière de construire votre orientation professionnelle.

2. Envisagez un bilan de compétences éligible au CPF pour faire le point sur votre parcours et définir un projet professionnel en phase avec vous-mêmes.

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