Bienvenue dans l'édition 25 de ma newsletter : le fil d'Agathe.
Chaque dimanche à 10h, je vous déroule un fil d'inspiration pour vivre une vie alignée avec qui vous êtes vraiment.
Aujourd'hui, je reviens dans vos boîtes aux lettres après une bonne pause estivale.
Pour être honnête, j'aurais aimé reprendre la newsletter plus tôt mais je n'ai pas réussi à le faire.
Au mois d’août, j’ai enchaîné :
- 1 semaine à Danang, la “Miami du Vietnam” : roadtrips en moto, plage et palmiers
- 1 semaine au Village des Pruniers en Thaïlande : pas de téléphone, méditation et pleine conscience
- 2 semaines de roadtrip de Hoi An à Dalat : vélo, bus, train et scooter, jusqu’à 1500m d’altitude
En fait, c'était impossible pour moi de me poser quelque part pour écrire pendant plusieurs heures tout en ayant l'esprit complètement disponible.
Et j'en ai tiré une leçon : voyager et travailler en même temps, c'est compliqué.
Etre digital nomade est un vrai exercice d'équilibriste et m'apprend beaucoup sur moi-même.
J'en ai parlé dans ce post LinkedIn :
Une semaine dans un monastère bouddhiste
Quand je suis partie faire une retraite de pleine conscience au monastère du Village des Pruniers en Thaïlande, j'ai vécu une semaine hors du commun.
Cette expérience très spéciale m'a apporté plusieurs insights que j'aimerais partager avec vous.
Pour commencer, voici un aperçu de notre emploi du temps type :
- 4h : réveil
- 4h45 : méditation assise
- 5h30 : marche méditative lente
- 7h : petit-déjeuner
- 9h : enseignements bouddhistes
- 11h30 : déjeuner
- 13h : noble silence ou relaxation profonde
- 15h : méditation du service (travail pour la communauté) ou cercles de parole
- 16h30 : exercice physique
- 17h30 : dîner
- 19h30 : méditation assise
- 21h : noble silence
- 22h : extinction des feux
Pendant 7 jours, nous étions complètement déconnectés du monde et de nos habitudes quotidiennes.
Cela permettait vraiment de laisser la place à la pratique de la pleine conscience, qui consiste à se connecter à sa respiration et à l'instant présent pour vivre et observer ce qui se passe en nous. Nous en sommes la plupart du temps inconscients car nous sommes continuellement absorbés par nos pensées et nos préoccupations.
Pour cela, nous nous exercions à travers plusieurs pratiques, que ce soit la méditation assise, la méditation en marchant, les repas en silence, l'écoute profonde lors des cercles de parole ou la concentration attentive lors des tâches ménagères.
Les repas en pleine conscience

J'ai participé à la retraite avec mon compagnon qui vivait cette expérience pour la première fois.
L'une des pratiques qui nous a le plus marqués, ce sont les repas en pleine conscience. Ils étaient toujours structurés de la même manière :
- nous attendions en file indienne avec nos couverts pour accéder au buffet dans le réfectoire et nous servir en silence
- puis nous nous asseyions à table, toujours en silence, en attendant qu'une cloche sonne, signal que nous pouvions commencer à manger
- pendant les 20 premières minutes, nous devions maintenir le silence, et s'exercer à manger lentement, pour terminer de mâcher chaque bouchée avant d'anticiper la suivante
- au bout de 20 min, une cloche sonnait à nouveau, signal que nous pouvions parler à table désormais ou nous lever pour laver nos couverts
Cette pratique nous a appris énormément de choses :
- Premièrement, ne plus se précipiter sur son assiette pour manger. A la place, on observait son repas, on prenait conscience du temps que d'autres personnes avaient passé à le préparer. On se connectait à la gratitude de s'apprêter à manger alors que d'autres personnes ne peuvent pas manger à leur faim.
- Deuxièmement, savourer son repas. Quand on discute avec les autres, on est distraits par la conversation et on mange en mode automatique. On n'a pas pleinement conscience de la texture ou du goût de ce qu'on est en train de manger. On prend plus du plaisir à manger.
- Troisièmement, manger lentement. Nous mangeons la plupart du temps beaucoup trop vite, car nous ne sommes pas attentifs à nos gestes, à nos sensations, perdus dans nos pensées, absorbés par notre téléphone, pressés de passer à la tâche suivante. Manger lentement, c'est prendre une bouchée, poser ses couverts sur la table, mâcher doucement, avaler et attendre d'avoir la bouche vide avant de reprendre ses couverts pour la prochaine bouchée. Je vous mets au défi d'essayer, c'est terriblement lent. Et j'ai remarqué qu'en mangeant de cette manière, j'arrivais à satiété plus rapidement. Mon cerveau et mon corps avaient plus le temps d'intégrer l'information. Je mangeais donc en moindre quantité, à des doses plus raisonnables pour mon corps.
Cette pratique est juste un exemple de ce que vivre en pleine conscience signifie. Quand on s'exerce, on se rend compte qu'on passe quotidiennement à côté de nos expériences et qu'on rate aussi des informations importantes sur nous-mêmes, notre corps, nos besoins, nos émotions etc.
La réduction du bruit

L'autre chose qui a profondément marqué mon compagnon, c'est le bien-être qu'il a ressenti pendant cette semaine au monastère.
Nous étions au milieu d'une nature magnifique, avec des étangs de poisson, des arbres dont les branches se balançaient doucement au vent, et des carillons qui berçaient l'atmosphère de leur mélodie cristalline. Pas de bruit de circulation, de klaxons et de publicités autour de soi.
Il n'a pas utilisé volontairement son portable pendant 7 jours. Pas de notifications, pas de messages, pas de réseaux sociaux.
Les autres participants de la retraite marchaient dans le parc, méditaient, vaquaient à leurs occupations, et globalement étaient plus silencieux qu'en temps normal. Pas de bavardages inutiles ou de recherche d'interaction sociale.
Cette diminution de stimulis lui a permis d'avoir moins de choses auxquelles penser, moins de déclencheurs émotionnels, plus de sérénité.
Cela lui a permis de se rendre compte qu'au quotidien, notre attention est tellement sollicitée par tout un tas de stimulations visuelles, auditives etc. qui ne sont pas forcément bonnes pour notre santé mentale.
Cela faisait tellement longtemps qu'il ne s'était pas senti aussi bien que cela lui a donné envie d'être plus conscient de son environnement, de le choisir plutôt que de le subir, de réduire sa consommation de stimulis comme les réseaux sociaux, et de rechercher un lieu de vie proche de la nature.
La métaphore de l'eau trouble

En méditation, on compare souvent l’esprit à un verre d’eau trouble.
Imaginez : vous tenez un verre rempli d’eau et de sable. Ce sable représente vos pensées.
Vous aimeriez y voir clair, alors vous secouez le verre pour « faire partir » le trouble.
Mais plus vous l’agitez, plus l’eau devient opaque.
C’est exactement ce qui se passe dans notre esprit quand nous sommes envahis par les pensées et les émotions.
On cherche des solutions, on rumine, on force… et on s’embrouille encore davantage.
La clarté ne vient pas de l’agitation, mais de l’immobilité.
Posez simplement le verre. Attendez.
En quelques minutes, le sable descend au fond et l’eau s’éclaircit.
La pratique du non-vouloir

Nous étions 150 participants à cette retraite d'une semaine, répartis en sous-groupes appelés "familles".
Dans notre famille, nous étions une dizaine d'étrangers anglophones (les autres participants étaient soit Vietnamiens ou Thaïlandais).
Lors de notre premier cercle de parole, nous étions assis en cercle avec le moine qui était notre facilitateur. Lorsque chacun s'est présenté, nous nous sommes aperçus que malgré la différence de nos vécus, nous espérions trouver une forme de réponse en participant à cette retraite.
Pour certains, c'était une réponse liée à :
- une période d'errance professionnelle
- de la fatigue mentale et physique
- un deuil ou une rupture difficile à vivre
- des conflits familiaux
- ...
Participer à une retraite de pleine conscience paraît être une bonne idée pour retrouver de l'apaisement et de la clarté.
Mais le moine a tout de suite cassé nos attentes :
“N’espérez pas trouver votre réponse en 7 jours”.
“Plus vous cherchez une réponse, moins elle viendra”.
Il a pris la métaphore de la nature : un bourgeon fleurit au bon moment, un fruit tombe quand il est mûr. Rien ne sert de forcer, il faut être présent et patient.
C'est le même principe que le verre d'eau trouble.
Le parallèle avec la transition professionnelle

En tant que conseillère en transition professionnelle, je vois le même phénomène chez mes clients.
Quand on veut changer de voie, l’urgence prend souvent le dessus.
On veut comprendre vite. Décider vite. Passer à autre chose vite.
Parce que l’entre-deux est inconfortable.
Parce que le vide fait peur.
Mais cette précipitation nous empêche d'avoir une réelle clarté.
Une transition, cela prend du temps. Comme une fleur qui a besoin d'éclore, vous n’avez pas besoin de forcer. Quand le moment sera juste, la réponse apparaîtra.
Ce dont vous avez besoin, c’est de :
- faire le point sur ce qui vous anime profondément,
- explorer sans attente,
- laisser le temps faire son travail.
C'est pour cela qu'il est important d'anticiper pour commencer sa démarche, pour prendre le temps de faire les choses et ne pas se sentir dans l'urgence.
Quand j'accompagne mes clients en bilan de compétences, le processus prend entre 3 et 6 mois. Parce que cela prend du temps de :
- faire le bilan de tout son parcours, depuis l'enfance jusqu'à aujourd'hui
- explorer toutes les facettes de soi : personnalité, valeurs, besoins, motivations, compétences etc.
- investiguer sur les pistes professionnelles qui pourraient nous correspondre : recherches, rencontres, interviews, développement de réseau...
- se préparer psychologiquement au changement, augmenter sa confiance en soi, s'affirmer dans sa décision, quitter un emploi insatisfaisant, et tout le ménage que cela nécessite parfois de faire dans sa vie...
Ces 3 à 6 mois ne sont pas à interpréter comme de la lenteur ou un manque d'efficacité, mais comme le temps nécessaire pour un humain afin de pouvoir changer et évoluer.
📰 En ce moment
J'espère que cette newsletter de la rentrée vous a plu. N'hésitez pas à m'envoyer un petit message pour me dire ce que ces réflexions ont provoqué en vous !
De mon côté, je suis maintenant basée à Dalat, une ville à 1500m d'altitude, bordée de forêts de pins, où il fait plus frais que dans le reste du Vietnam (en moyenne 20°, oui je porte une doudoune). C'est vraiment une atmosphère complètement différente de ce que j'ai vécu jusqu'à présent et à laquelle je suis en train de m'adapter.
J'envisage aussi d'entamer les démarches pour obtenir la carte d'identité vietnamienne, ce qui me permettrait d'être citoyenne vietnamienne officiellement, de pouvoir être propriétaire et monter une entreprise. Une nouvelle aventure qui se profile et que je vous raconterai ici !
Si ce que je partage vous plaît, il y a 3 manières dont je peux éventuellement vous aider :
1. Recevez mon programme d'auto-coaching "7 jours pour se poser les bonnes questions" et découvrir de nouvelles perspectives sur la manière de construire votre orientation professionnelle.
2. Envisagez un bilan de compétences éligible au CPF pour faire le point sur votre parcours et définir un projet professionnel en phase avec vous-mêmes.
3. Profitez de mes séances de coaching sur-mesure et à prix conscient pour vous débloquer face à un obstacle ou être accompagnés dans la mise en œuvre de vos aspirations.
Enfin : n'hésitez pas à interagir avec moi en cliquant sur le pouce 👍👎pour me donner votre feedback sur cette newsletter et/ou en me répondant directement à cet email. Je réponds à chaque personne qui m'écrit.