Bienvenue dans l'édition 13 de ma newsletter : le fil d'Agathe.
Chaque dimanche à 10h, je vous déroule un fil d'inspiration pour aller vers une vie plus alignée avec qui vous êtes vraiment.
Aujourd'hui, je voudrais vous parler d'écoute de soi :
- comment suivre son propre rythme ?
- ne pas se laisser influencer par les autres ?
- avoir confiance en son propre chemin ?
Bonne lecture !
💡La réflexion de la semaine
S'écouter, grâce à la méditation

Cette semaine à Hoi An, j'ai rejoint un groupe de méditation.
Il s'agit d'un groupe informel animé par Lizzie, une Britannique qui accueille les personnes à son domicile les mardis soirs. Elle propose bénévolement différentes pratiques méditatives à chaque fois. Ce soir là, il s'agissait d'une méditation marchée dans les rizières.
Pour ceux qui ne sont pas familiers avec la méditation, il s'agit d'une pratique qui consiste à se reconnecter à soi-même et à l'instant présent. En effet, la plupart du temps, nous n'avons pas conscience de ce qui se passe en nous car nous sommes constamment envahis par des pensées sur le passé ou le futur. Nous pouvons ainsi devenir victimes de nos émotions, de nos pensées, de nos croyances, et en souffrir car nous ne savons pas comment nous en détacher.
Il existe plusieurs techniques de méditation, généralement centrées autour de la respiration, par exemple se concentrer sur son inspiration ou son expiration. Mais on peut aussi se concentrer sur ses sensations corporelles ou sur l'observation de son environnement. On peut le faire en étant assis et immobile, ou bien en train de faire une activité comme manger ou marcher.
La méditation marchée dans les rizières
Ce soir là, nous étions une petite dizaine à s'être réunis pour pratiquer la méditation marchée. Il faisait déjà nuit et les rizières n'étaient pas éclairées. Il y'avait juste assez de luminosité pour voir la couleur du chemin se démarquer.
Avant de commencer, Lizzie nous explique le parcours : nous allons tout droit, puis tournons à droite puis à gauche, et revenons. C'est simple. Elle nous dit que nous pouvons nous concentrer sur notre respiration et essayer de la synchroniser avec nos pas lorsque nous marchons. Nous pouvons aussi nous concentrer sur nos sensations corporelles. De manière générale, chacun est invité à aller à son rythme. Il ne s'agit pas d'une course.
Une fois que la méditation marchée est lancée, plusieurs personnes commencent à prendre de l'avance et s'éloignent d'un pas plus rapide que les autres. Je commence aussi à marcher rapidement puis petit à petit, j'essaie de me connecter à ma respiration, à mes sensations, pour essayer de trouver mon propre rythme.
Se recentrer sur soi-même
La première difficulté que j'ai ressentie a été de me concentrer uniquement sur moi-même. Il y'a comme une sorte d'instinct grégaire qui nous pousse à imiter les autres. Par exemple, quand plusieurs personnes pressaient le pas, voire courraient, pour attraper le métro quand je vivais à Paris, c'était difficile de ne pas ressentir un coup de stress et d'être tentée de faire la même chose.
Lors de la méditation marchée, j'ai aussi remarqué qu'au début, j'ai démarré assez vite en étant emportée par le rythme du groupe. Et puis rapidement, chacun marchant à un rythme différent, les écarts entre les personnes se sont espacés et notre groupe s'est disséminé. Il suffisait qu'une personne s'éloigne de quelques mètres pour qu'elle disparaisse dans l'obscurité. Je n'arrivais bientôt plus à distinguer de personnes autour de moi et me retrouvais seule.
Parfois, je voyais une vague silhouette au loin qui me laissait penser que quelqu'un se trouvait un peu plus en avant, ou alors j'entendais les pas d'une personne derrière moi se rapprocher puis me dépasser. Dans ces moments-là, c'était difficile de ne pas être perturbée par la présence de l'autre. Me faire dépasser ou savoir que d'autres allaient plus vite que moi me donnait l'impression d'être en retard ou lente. Je devais lutter avec moi-même pour laisser ces pensées de côté et me concentrer sur moi, sur mon rythme à moi.
Pour m'aider, je me répétais ces phrases mentalement : "ce n'est pas une course", "le plus important est d'aller à son rythme". Je baissais le regard vers le sol, pour me concentrer sur mon intériorité, plutôt que sur ce qui se passait autour de moi. J'essayais de me créer ma propre bulle.
Cela m'a fait constater que dans la vie, il est très difficile de ne pas se comparer aux autres et de ne pas se laisser influencer. Si nous avons besoin de nous reconnecter à nous-mêmes, nous devons trouver un moyen de nous isoler :
- s'enfermer dans une pièce ou aller se promener seul
- se couper des réseaux sociaux et des notifications pour éviter d'être distrait par ce que les autres font
- chercher les réponses en soi plutôt que d'écouter les avis d'autrui
Vivre la solitude

L'autre chose que j'ai trouvée à la fois ressourçante et difficile a été d'expérimenter ma propre solitude.
Imaginez : vous vous trouver seuls dans l'obscurité au milieu des rizières. Il n'y a pas un bruit à part celui des insectes et des scooters au loin. Tout le monde autour de vous s'est éloigné.
Le calme et la pénombre étaient à la fois apaisants et effrayants. D'un côté, être seule m'aidait à me recentrer sur moi-même. Je pouvais ainsi être plus facilement à l'écoute de ma respiration et de mes sensations. Je pouvais aussi me permettre de ralentir ma marche jusqu'à trouver mon rythme idéal. Et d'un autre côté, je ne pouvais pas m'empêcher de ressentir une légère angoisse. Celle que l'on ressent quand on réalise qu'on est vraiment seul.
Car dans la vie, la réalité est que nous sommes seuls. Nous sommes seuls dans notre tête et dans notre corps, personne ne sait ce que nous pensons ou ressentons avec la même exactitude que nous. Nous sommes nés seuls et nous mourrons seuls, même si nous sommes entourés.
Je l'ai réalisé en voyant que même mon compagnon, qui était dans le groupe avec moi, était parti lui aussi. Il marchait d'un bon pas et m'avait rapidement distancée. Dans la vie, peu importe que nous fassions partie d'une famille, que nous ayons de nombreux amis ou partenaires : chacun vit sa vie, prend les décisions qui lui sont propres, et finira par partir, volontairement ou involontairement, avant ou après nous.
Se recentrer sur soi-même, c'est prendre conscience de notre solitude. Et ce sentiment peut être si difficile à vivre que beaucoup de personnes préfèrent être dans le déni d'elles-mêmes, se noyer dans des distractions en tout genre ou chercher à être toujours en compagnie de quelqu'un.
Mais je crois que plus nous réussissons à accepter, voire même à apprécier notre solitude, plus nous apprenons à nous aimer nous-mêmes et à chérir encore plus nos relations avec les autres.
Faire confiance
Enfin, la dernière chose qui m'a frappée a été ma difficulté à rester sereine pendant l'exercice.
J'ai constaté que j'étais probablement la dernière du groupe en croisant plusieurs personnes qui faisaient déjà le chemin inverse. Et je ne voyais plus personne derrière moi. Mon cerveau a commencé à m'envoyer des pensées anxieuses : "et si tu n'arrivais pas à retrouver le chemin ?", "et si tu faisais attendre tout le monde en arrivant la dernière ?", "et si les autres s'inquiétaient pour toi en ne te voyant pas arriver ?".
Aussitôt, des pensées plus rationnelles essayaient de répondre à ces inquiétudes : "mais non, de toute manière tu as ton téléphone portable avec toi, tu pourras toujours retrouver le chemin si tu te perds ou joindre les autres si besoin".
Et pourtant, même si ma raison me disait que je n'avais pas à m'inquiéter d'être la dernière, mon corps a pris le dessus. J'ai accéléré le pas jusqu'à ce que je vois à nouveau la silhouette d'une autre personne devant moi pour me rassurer.
C'était un vrai exercice pour apprendre à faire confiance. Car la confiance, ce n'est pas savoir exactement ce qu'il va se passer ou tout contrôler. C'est avoir la certitude que tout se passera bien ou que des solutions se présenteront peu importe les événements, sans céder à ses peurs.
En conclusion
J'ai vécu une expérience simple, qui consistait à marcher à son rythme sur un chemin. Et pourtant, cette expérience a été puissante et source de tellement d'apprentissages. J'y ai vu des parallèles avec la vie mais aussi avec la reconversion professionnelle. Car lorsque j'accompagne mes clients dans cette période de leur vie, ils doivent apprendre à s'écouter, faire face à la solitude, à la peur de l'inconnu ou à la peur de se retrouver en marge par rapport à leur entourage.
Ce sont finalement des sentiments universels que nous pouvons tous ressentir. Je constate que moi-même, dans cet exercice de méditation marchée, j'ai expérimenté ces challenges. L'exercice était difficile. Je n'ai pas réussi à être tout le temps à l'aise. Mais malgré ça, je me sentais à la fin beaucoup plus reposée et connectée à moi-même. Cela m'a donné envie de refaire cet entraînement pour progresser.
📝 L'exercice de la semaine

Vous avez envie de pratiquer la méditation marchée ?
Voici quelques consignes pour vous aider :
- Choisissez un trajet facile comme un parc, votre jardin, ou un chemin bordé d'arbres.
- Ralentissez votre pas, le but de la pratique n'est pas "d'arriver quelque part" mais de marcher en pleine conscience. Cette pratique n'est pas un moyen mais le but même. Essayer de rendre chacun de vos pas détendu et calme, comme si vous vouliez laisser votre empreinte sur la Terre.
- Essayez de synchroniser votre respiration avec vos pas. Combien de pas dure une inspiration ? Une expiration ?
- Observez les pensées qui vous traversent et laissez-les partir, en revenant à chaque fois sur votre respiration.
- Profitez de la marche, regardez les arbres, contemplez les nuages, écoutez les oiseaux.
- A votre retour, vous pouvez écrire ce que vous avez observé et ressenti pendant cette expérience et les réalisations que vous en avez tirées.
🌱 La ressource de la semaine

Pour ceux qui s'intéressent à la méditation et aimeraient débuter, je vous conseille l'application Petit Bambou.
Elle propose des programmes découverte gratuits, puis un abonnement pour ceux qui souhaiteraient aller plus loin.
La version gratuite est amplement suffisante pour pratiquer. C'est grâce au programme "Découverte de la méditation" que j'ai réussi à méditer régulièrement. L'avantage de ce programme est qu'il est très pédagogue avec des vidéos expliquant l'état d'esprit de la méditation. Chaque méditation est guidée et dure environ une dizaine de minutes, ce qui permet de "savoir quoi faire" et de démarrer facilement en plaçant sa séance dans la journée, par exemple le matin.
C'est fini pour cette édition ! J'espère qu'elle vous a plu, n'hésitez pas à me partager vos réflexions et vos questions. Comme d'habitude, je serais ravie de continuer la discussion avec vous.
Si ce que je partage vous plaît, il y a 3 manières dont je peux éventuellement vous aider :
1. Recevez mon programme d'auto-coaching "7 jours pour se poser les bonnes questions" et découvrir de nouvelles perspectives sur la manière de construire votre orientation professionnelle.
2. Envisagez un bilan de compétences éligible au CPF pour faire le point sur votre parcours et définir un projet professionnel en phase avec vous-mêmes.
3. Profitez de mes séances de coaching sur-mesure et à prix conscient pour vous débloquer face à un obstacle ou être accompagnés dans la mise en œuvre de vos aspirations.
Enfin : n'hésitez pas à interagir avec moi en cliquant sur le pouce 👍👎pour me donner votre feedback sur cette newsletter et/ou en me répondant directement à cet email. Je réponds à chaque personne qui m'écrit.